Siouxsie and the Banshees | |
Siouxsie and the Banshees : les prophètes noirs du post-punkNés des cendres du punk londonien en 1976, Siouxsie and the Banshees ont transcendé les genres pour incarner une vision radicale, avant-gardiste et envoûtante de la musique. Porté par l’aura magnétique de Siouxsie Sioux, icône androgyne aux yeux charbonneux et à la voix incantatoire, le groupe a posé les fondations d’un univers sonore ténébreux, à la croisée du post-punk, du goth rock, de l’art rock et de l’expérimentation psychédélique. Dès leur premier album The Scream (1978), les Banshees imposent une esthétique coup de poing, abrasive, tribale, portée par la guitare tranchante de John McKay et la batterie martiale de Budgie. Mais c’est avec des oeuvres comme Juju (1981), A Kiss in the Dreamhouse (1982) ou encore Peepshow (1988) que le groupe atteint son apogée : une alchimie de rythmes envoûtants, de textes ésotériques et d’arrangements baroques. Siouxsie, bien plus qu’une chanteuse, est une prêtresse moderne, une muse noire qui a influencé des générations d’artistes, de Robert Smith à PJ Harvey, de The Cure à Nine Inch Nails. Sa présence scénique intense, ses tenues théâtrales et sa liberté farouche font d’elle l’une des grandes figures féminines de l’histoire du rock. Siouxsie and the Banshees, c’est une musique qui ne rassure pas, qui trouble, qui obsède. Un souffle glacé venu des abîmes, une beauté nocturne, un cri stylisé venu du fond des temps. |